Bombardier supprime 2 500 emplois au Québec
Les travailleurs québécois de Bombardier ont reçu une bien mauvaise nouvelle à un peu plus d'un mois du temps des Fêtes.
Bombardier annonce la suppression de 5 000 emplois à travers le monde, dont la moitié au Québec.
La multinationale a vendu son programme d'avions à hélices Q400 à Vinking Air en Colombie-Britannique.
Les licenciements se feront d'ici 12 à 18 mois. Bombardier espère ainsi économiser 250 M U$.
"Je peux comprendre pour les employés de bureau en ingénierie que des programmes d'avions ont fini d'être développés et qu'il va y avoir des réaménagements, mais sur les planchers ont a des cadences à respecter. Je ne vois pas où ils vont couper". - Dave Chartrand, président du syndicat des machinistes Bombardier.
Par ailleurs, l'entreprise annonce également la vente de ses activités de formation des pilotes et des techniciens de Bombardier à la montréalaise CAE.
Les formations se donnent notamment dans des centres d'affaires de Montréal, de Québec et Dallas.
La valeur combinée des transactions rapportera environ 900M$ à Bombardier.
Voici la réaction du premier ministre François Legault :
Pertes d’emplois chez Bombardier.
— François Legault (@francoislegault) 8 novembre 2018
J’ai parlé au Président de Bombardier et au Président du syndicat.
Mon gouvernement mettra tout en œuvre pour minimiser le nombre de pertes d’emplois et pour aider les employés touchés à trouver un nouvel emploi.
L'ex-ministre de l'Économie Dominique Anglade demande à François Legault d'intervenir. Son gouvernement a injecté 1,3 milliard de dollars en fonds publics pour sauver la C Series.
Il faut que le gouvernement pose rapidement des gestes concrets pour soutenir l’ensemble des travailleurs et préserver cette expertise au Québec. #plq #assnat https://t.co/IVrEeF1rG5
— Dominique Anglade (@DomAnglade) 8 novembre 2018
Des gloutons selon le PQ
Lors des dernières compressions en 2016, le salaire des membres de la haute direction de Bombardier avait bondi de 50%.
Les 5 plus hauts dirigeants s’étaient partagé 43 M$ en salaire et avantages.
À lui seul, le PDG Alain Bellemare avait empoché 13 millions de dollars.
Le chef parlementaire du PQ Pascal Bérubé qualifie les dirigeants de la compagnie de "gloutons". Il demande à la haute direction de rendre des comptes sur cette restructuration.
Bombardier : Une catastrophe pour l'emploi au Québec. Les dirigeants de l'entreprise doivent renoncer aux avantages reçus. Quant au ministre de l'Économie qui disait hier que la vente de la CSeries était une bonne idée, je préfère que ce soit le Premier ministre qui s’implique.
— Pascal Bérubé (@PascalBerube) 8 novembre 2018