Un restaurateur paie des vacances à Cuba à ses employés


Un restaurateur montréalais a décidé de motiver ses employés d'une façon convaincante: il leur paie des vacances à Cuba! En prenant soin de ses salariés, Nicolas Delrieu combat du même coup le roulement de personnel.

Un restaurateur montréalais a décidé de motiver ses employés d'une façon convaincante: il leur paie des vacances à Cuba! En prenant soin de ses salariés, Nicolas Delrieu combat du même coup le roulement de personnel.

En janvier dernier, le copropriétaire du Speakeasy, Chef's Table MTL, Freeze Brother et Tô Comptoir asiatique a mis sur pied un programme « d'employés du mois ». Les gagnants, votés par leurs collègues, ont reçu des sauts en parachute et des billets pour différents événements comme le festival Osheaga.

L'employé qui recevrait le plus de votes devait remporter une semaine de vacances au soleil. Plutôt que de laisser une personne partir seule, M. Delrieu a décidé d'emmener tous les employés à Cuba, durant quatre jours, à la mi-janvier. Ils l'ont appris il y a trois semaines:

« L'an dernier, on est parti deux nuits dans un chalet. Ils pensaient qu'on allait faire quelque chose dans le genre. Cuba, ils ne s'en attendaient pas. La plupart ne sont jamais allés. Ils étaient vraiment contents! » - Nicolas Delrieu

24 employés s'envoleront sous le soleil. Le restaurateur déboursera environ 800$ par personne pour le forfait tout inclus, en plus d'activités et de virées culinaires sur place. Gâter ses employés lui coûtera donc plus de 20 000 $. Il devra aussi fermer trois de ses quatre restaurants durant le voyage. Pour l'homme d'affaires, il s'agit d'un investissement puisque ses salariés sont motivés à travailler pendant la période des fêtes toujours très achalandée.

À long terme, M. Delrieu espère combattre le roulement de personnes qui affecte le milieu de la restauration. Déjà, ses initiatives pour valoriser le bon travail de ses troupes semblent porter fruit. Tous ceux qui ont été élus «employés du mois» depuis janvier dernier sont demeurés au sein de ses brigades.

«Le salaire c'est important, mais le salaire que je leur donne ils vont le trouver dans n'importe quel restaurant à Montréal. (...) Il faut quelque chose de plus, un merci, un petit cadeau.»

Le restaurateur a publicisé sa façon de faire sur Facebook plus tôt cette semaine. Il a reçu des CV et des gens lui ont offert ses services. Nicolas Delrieu précise qu'il a partagé son expérience pour encourager d'autres entreprises, tous milieux confondus, à emboîter le pas.