Implanter un travailleur de rang pour aider les agriculteurs
Plusieurs familles agricoles du Témiscamingue sont en détresse et ont besoin davantage d'aide que ce qui est offert.
C'est le constat qui ressort d'une étude réalisée par un groupe de partenaires du milieu.
92% des partenaires sondés affirment recevoir des informations de la part des agriculteurs concernant des difficultés vécues.
La majorité des 335 producteurs du territoire sont susceptibles de vivre de l'anxiété, des problèmes financiers ou de santé physique.
De plus, ils font peu appel aux services d'aide et de prévention, puisqu'ils les jugent inadéquats ou ne les connaissent tout simplement pas.
C'est pourquoi il est proposé d'embaucher un travailleur de rang.
La ressource agira à titre préventif, explique la directrice générale du Centre de prévention du suicide du Témiscamingue et coordonnatrice du projet, Lynda Clouâtre.
« [C'est un poste] qui a pour mandat de se promener sur les fermes, d'aller prendre le pouls, voir s'il y a des besoins, de tenter d'y répondre ou de faire le pont avec des services adaptés déjà en fonction sur le territoire. Et aussi d'être un levier pour la valorisation de l'agriculture en général sur le territoire. »
Il ne reste qu'à attacher le financement au projet. Lynda Clouatre espère pouvoir embaucher une ressource d'ici l'été, et pour un projet-pilote de deux ans.
Si c'est concluant, ça se poursuivra et ça pourrait être étendu à l'ensemble de la région. Il existe déjà cinq travailleurs de rang ailleurs au Québec.
Le comité de pilotage du projet « travailleur de rang » est composé du Centre de Prévention du Suicide du Témiscamingue (CPST), de la Fédération régionale de l’UPA de l’Abitibi-Témiscamingue, du Syndicat local de l’UPA du Témiscamingue, du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT), de la MRC de Témiscamingue et du Groupe IMAGE.