Les organismes communautaires revendiquent par l'art
En pleine campagne électorale, les organismes communautaires de partout au Québec ont mis le paquet pour se faire voir.
À Rouyn-Noranda jeudi midi, une cinquantaine de personnes ont fait entendre leurs revendications en performant un slam et une freezemob à la Place de la Citoyenneté.
Les 150 organismes de la région demandent aux candidats de s'engager à rehausser leur financement à la hauteur de 475 M$ au Québec et à reconnaitre le communautaire.
La coordonnatrice de la Concertation régionale des organismes communautaires de l’Abitibi-Témiscamingue (CROC-AT) et représentante du comité de mobilisation élargie, Marie-Ève Duclos.
« Le mouvement communautaire contribue grandement au filet social du Québec, c'est la protection pour que personne ne soit oublié. En termes économiques, ça représente beaucoup, c'est plus de 58 000 emplois au Québec, on parle de plus de 850 en région. C'est l'implication de milliers de bénévoles. »
Ils attendent aussi des réinvestissements majeurs dans les services publics et les programmes sociaux.
Le manque de financement a des impacts sur les organismes, ajoute Marie-Ève Duclos.
« Des équipes de travail incomplètes souvent, des conditions de travail et salariales qui ne sont vraiment pas compétitives avec le reste du réseau public. Le recrutement et le maintien en poste du personnel dans le communautaire sont extrêmement difficiles. Ça fait en sorte qu'il y a aussi des services qui ne peuvent pas être offerts. »
Selon un sondage de 2017 de la firme l’Observateur, 84% de la population serait en faveur d’un financement adéquat des organismes communautaires.