L'enquête policière sur l'éducatrice qui aurait donné de la mélatonine à des enfants est terminée


(Darryl Dyck | La Presse canadienne)

Les policiers ont confirmé à Noovo info que le dossier de l’éducatrice qui aurait donné de la mélatonine aux enfants d'une garderie à Trois-Rivières sera remis cette semaine au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). 

Le DPCP va analyser la preuve et décidera au final, s'il y a matière à porter des accusations contre la femme.

En mai dernier, la garderie l'Écolesportive des P'tits Samouraïs du secteur Trois-Rivières Ouest envoyait une lettre aux parents affirmant qu'à la suite d'une enquête interne, une éducatrice avait été renvoyée pour avoir incorporé une substance dans le breuvage des enfants. Il s'agissait de mélatonine, un produit vendu comme un supplément pour le sommeil.

Cette éducatrice était aussi une employée de la municipalité de St-Boniface. Comme elle y occupait un poste lié aux camps de jour et donc, en lien avec des enfants, le conseil municipal l'avait suspendue le temps de l'enquête.

Dans une analyse auprès de Noovo Info, le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue, a indiqué en mai dernier que la mélatonine est un produit à l’effet relativement faible et qui provoque peu d’effets secondaires. Par contre, lorsqu’une personne tente de réguler son sommeil, la mélatonine ne devrait probablement pas être la première solution.

Pour ce qui est des enfants, il existe certaines conditions médicales pour lesquelles la mélatonine est une option. Cependant, le fait que l’enfant soit «turbulent» ou qu’il «ne veut pas faire sa sieste» n’est pas une raison de lui en donner.

«Ce n’est pas un médicament qui est donné le jour non plus. C’est pour dormir la nuit essentiellement», a commenté le Dr Vadeboncoeur.

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Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.