La Ville de Montréal «réitère» ses excuses au collectif de manifestants
À la demande des membres des recours collectifs qui avaient été lancés contre la Ville de Montréal pour les arrestations de masse, la mairesse Valérie Plante a présenté, une nouvelle fois, des excuses publiques.
«Je réitère que la Ville de Montréal s’excuse pour les dommages […] pour avoir atteint aux droits fondamentaux de ceux et celles qui ont manifesté durant cette période», a soutenu Mme Plante lors d’un point de presse, mercredi.
Les représentants des recours collectifs et la municipalité ont conclu une entente pour le paiement de 6 millions de dollars avec des centaines de manifestants dont les droits avaient été bafoués durant ces manifestations entre 2011 et 2015, notamment lors de la grande manif étudiante de 2012 contre l’augmentation des droits de scolarité.
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«Notre administration a choisi d’aller dans la voie de la négociation», a-t-elle ajouté.
Soulignons que la Ville a présenté des excuses publiques sur son site internet, comme le stipulait la décision de la Cour supérieure du Québec homologuant l’entente. Celle-ci se retrouve toutefois dans la section du Service des affaires juridiques, située dans les méandres du site.
C’est pourquoi les représentants des 16 recours collectifs en demandaient plus.
Les manifestants souhaitaient également des excuses du chef de Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Fady Dagher. Mme Plante a mentionné qu’elle parle au nom de toute l’administration de la Ville de Montréal lorsqu’elle «réitère» lesdites excuses.
Elle a également tenu à souligner que c’est son administration qui a choisi d’abroger le règlement P-6. Le règlement interdisait entre autres le port d’un masque durant une manifestation et obligeait les manifestants à fournir un itinéraire à la Ville sous peine d’arrestation.
Voyez le compte-rendu de Louis-Philippe Bourdeau au bulletin Noovo Le Fil 17.