La CAQ change d'idée, le tunnel débouchera sur Laurentienne

Le gouvernement Legault change d'idée et privilégie désormais un nouveau scénario pour la construction du troisième lien qui permettrait de rejoindre directement les deux centres-villes.
Le tracé présenté en primeur aux maires de Québec et Lévis, selon Radio-Canada, déboucherait sur l'autoroute Laurentienne au pôle d'échange qui sera aménagé non loin du stade Canac sur la Rive-Nord. De l'autre côté du fleuve, les automobilistes pourront pénétrer dans le tunnel près de la route Monseigneur-Bourget.
La nouvelle mouture aurait l'avantage d'intégrer beaucoup plus fluidement un projet de transport en commun, possiblement un parcours de trambus du réseau structurant de la Ville de Québec. Un document de travail laisse entendre que les usagers du transport en commun pourront accéder au parcours via des stations le long du trajet qui fera près de 10 kilomètres.
Les secteurs de la colline parlementaire, Saint-Roch, Desjardins et le Vieux-Lévis sont évoqués.
Ce trajet plus à l'ouest vient répondre à plusieurs besoins notamment celui d'interconnecter le futur réseau de transport structurant de la Ville de Québec à la STLévis. La qualité du sol sous l'île d'Orléans représentait aussi un défi technique colossal de l'avis de plusieurs experts. Le professeur à l'École polytechnique de Montréal et ingénieur spécialisé en structures Bruno Massicotte avait été clair à ce sujet,
L'appel d'offres pour l'étude d'impact environnementale qui devait se concentrer sur un projet à l'est des deux villes est fermé depuis août dernier. La Presse fait remarquer, à juste titre, que le contrat n'a pas encore été donné cinq mois plus tard.
Le choix du tracé original reliant la route Lallemand à l'autoroute 40 en passant sous l'île d'Orléans a été présenté en juin 2019. C'est à ce moment que l'étape de l'étude d'impact environnemental a été annoncée.
Déjà, le ministre des Transports François Bonnardel affirmait qu'une étude complémentaire sur un second tracé plus près des centres-villes serait aussi réalisée en parallèle. Visiblement, les analyses ont changé la donne.
Ce changement important ne change en rien l'objectif du gouvernement de François Legault d'effectuer une première pelletée de terre d'ici 2022.