François Gendron à la retraite depuis cinq ans
François Gendron prenait sa retraite de la politique il y a cinq ans.
Le premier octobre 2018, c'était l'élection provinciale et le doyen de l'Assemblée nationale avait laissé son siège vacant.
Élu une première fois à 32 ans, il a ensuite gagné toutes ses élections, devenant le doyen de l'Assemblée nationale avec 42 ans d'ancienneté.
Avec maintenant un peu plus de recul, François Gendron n'est pas impressionné par la politique de nos jours:
"Présentement, la politique, c'est plus difficile. Les convictions sont moins importantes, c'est plutôt l'ambition. J'ai un certain chagrin à voir l'état de la politique. Tout est bon dans le poulet, il n'y a plus de principes et ils se font toutes sortes de jambettes. La transpartisanerie a de la difficulté à s'implanter."
En 42 ans comme député, François Gendron a pratiquement tout fait: il a été chef intérimaire du Parti québécois, vice-premier ministre, leader parlementaire et a eu 11 ministères, dont l'Éducation. Il a même eu à réfléchir deux fois au poste de premier ministre, qu'il a finalement décliné:
"Je n'avais pas la personnalité. J'avais les connaissances de l'État, mais pas assez de liens à Montréal, dans la métropole, et à Ottawa avec le fédéral. Aussi, j'étais un député de région, ça aurait été difficile d'aller vivre à Montréal. Je n'avais pas ce qu'il faut pour rayonner à Montréal."
D'abord élu en 1976 avec René Lévesque, François Gendron n'a pas perdu son âme souverainiste:
"Je suis allé pour faire du Québec un pays normal. Il n'y a rien de plus noble et digne que de se gérer complètement plutôt que de dire au fédéral «je vais t'envoyer la moitié de mon budget, mais demande moi de performer à 100% comme si j'avais toutes les responsabilités»."
Depuis sa retraite, François Gendron s'implique dans la Fondation de l'UQAT, à la Conférence des préfets de l'Abitibi-Témiscamingue et au Club de l'amitié de La Sarre.
En 2021, François Gendron a publié ses mémoires.