Urgence de Senneterre : un médecin furieux contre Québec

Quebec Health Minister Christian Dube (CTV News)

En aucun cas la communauté de Senneterre n'accepterait la fermeture de leur urgence.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a laissé planer le doute plutôt cette semaine, ciblant Senneterre en exemple.

Jean-Marie Lambert, anciennement médecin de famille à Senneterre entre 1988 et 2019, n'a jamais imaginé, même dans ses rêves les plus fous, qu'un tel scénario pourrait arriver un jour.

Il se questionne à savoir si le gouvernement et le CISSS régional ont pris en considération tous les effets que la fermeture de nuit apporterait.

Dr Lambert est catégorique, le gouvernement fait une erreur.

«Quand on réussit à avoir des effectifs, ça veut dire qu'on a réussi à convaincre des médecins à venir pratiquer une pratique intéressante à Senneterre. Une fois les médecins partis, bonne chance pour en ajouter d'autres. La seule chose qu'ils peuvent faire, c'est de changer leur décision. S'ils ne le font pas, ils devront vivre avec les conséquences.»

Les différentes instances du monde de la médecine pourraient également s'inclure dans la discussion.

«J'ai recommandé aux docteurs qui travaillent à Senneterre de contacter la fédération des médecins omnipraticiens du Québec et le collège des médecins pour avoir un avis éclairé. Je ne pense pas qu'ils soient au courant de tout ça. Ça me surprendrait aussi qu'ils soient en accord avec la décision.»

Jean-Marie Lambert affirme que de ne pas avoir d'urgence pendant 24h causerait l'angoisse auprès de la population.

Le CISSS-AT dévoilera son plan lors d'un point de presse à 11h demain (vendredi)