20 % des patrouilleurs s'absentent en raison de maux de dos
Au cours de la dernière année, plus d'un patrouilleur sur cinq (20 %) a dû s'absenter du travail en raison de maux de dos.
Selon une étude de l'UQAT, ce serait principalement dû au fait que les policiers passent de plus en plus de temps assis dans leur voiture.
Plus de 3600 patrouilleurs ont été sondés, un peu partout au Québec, et dans ce nombre, 2400 policiers ont dit avoir souffert de maux de dos.
Ils ont cumulé 14 000 jours d’absence pendant cette période, une moyenne d'environ six jours par agent touché.
Le président de l'Association des policiers et policières du Québec, Pierre Veilleux, explique que la facture est coûteuse pour ce genre de cas :
« Il y a un impact au niveau de l'absentéisme, il faut remplacer cette personne-là. Il y a impact également au niveau du traitement, parce les maux de dos doivent se traiter, chiro, physio, et ça peut même devenir chronique pour certains policiers. Donc effectivement, ça coûte très cher au niveau de l'organisation ».
Ces maux de dos seraient notamment expliqués par l'équipement plus lourd porté par les policiers en plus de la veste par balle, un poids total avoisinant les 25 livres.
Les véhicules, plus petit au niveau de l'habitacle seraient aussi en cause.
Finalement, le terminal véhiculaire, soit l'ordinateur entre les deux policiers dans le véhicule, causerait aussi son lot de problèmes.
Pierre Veilleux :
« Pour travailler sur l'ordinateur, les policiers ont tendance à se tourner, ce qui fait qu'ils travaillent pendant de longues minutes en position torsion ».
Pierre Veilleux propose des solutions pour diminuer ce taux élevé :
« L'employeur doit travailler sur l'ergonomie, il doit également travailler sur la prévention. Peut-être une façon de trouver une façon de travailler au niveau des supports de terminaux véhiculaires qui pourraient se bouger dans le véhicule et aller vers la gauche ou vers la droite. Sensibiliser les patrouilleurs à varier leur position, à sortir du véhicule plus souvent, à marcher, à aller rencontrer des gens ».
Les policiers passent aujourd'hui 90 % du temps assis, comparativement à 80 % il y a 10 ans.