Assurance-emploi : le fédéral recule devant la pression
La nouvelle session parlementaire aux Communes, à Ottawa, démarre d'un bon pied pour le bloquiste Sébastien Lemire.
En raison de la pression du député d'Abitibi-Témiscamingue, le gouvernement Trudeau recule et ne réduira finalement pas la charge de travail de quelque 750 agents québécois à l'assurance-emploi.
Jeudi dernier, Sébastien Lemire a dénoncé cette décision d'Ottawa, alors qu'elle aurait causé d'autres délais déjà importants en Abitibi-Témiscamingue.
Depuis avril, près de 250 citoyens se sont plaints au bureau du député d'un dépassement des délais prescrits avant de recevoir les prestations.
Certains rêvent toujours de recevoir leurs prestations maladie dues depuis septembre.
Malgré tout, Sébastien Lemire demeure convaincu qu'une réforme en profondeur de l'assurance-emploi est plus que nécessaire.
Coupures annulées à Service Canada: des réjouissances ailleurs au Québec
Il n'y a pas qu'en Abitibi-Témiscamingue que le recul du gouvernement Trudeau suscite la satisfaction.
Au Bas-Saint-Laurent, Maxime Blanchette-Joncas, le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, estime que ces coupures étaient «irresponsables», alors que les délais à l'assurance-emploi s'accumulent.
Selon les données de la Commission de l'assurance-emploi du Canada, plus de 975 000 dossiers étaient en attente de règlement dans le système à la fin de l'automne, alors que la norme est de 200 000.
Rappelons que l'hiver est reconnu pour être une période de pointe en raison des demandes des nombreux travailleurs saisonniers.
Maxime Blanchette-Joncas souligne que plusieurs de ces travailleurs patientent depuis trois à dix mois pour obtenir leurs prestations.
Avec de l'information de Pierre-Olivier Lefrançois pour Noovo Info