L'UMQ à l'écoute des enjeux régionaux


De gauche à droite, Martin Ferron maire de Malartic, Nathalie-Ann Pelchat mairesse de Senneterre, Sébastien D'Astous maire d'Amos, Daniel Côté président de l'UMQ et maire de Gaspé, Diane Dallaire mairesse de Rouyn-Noranda et Céline Brindamour mairesse de Val-d'Or.

À l'aube du déclenchement des élections provinciales, l'Union des municipalités du Québec (UMQ) travaille à mettre sur pied une plateforme électorale.

De passage en Abitibi-Témiscamingue, son président, Daniel Côté, a rencontré les élus locaux. La liste des enjeux régionaux est notamment composée du partage des ressources naturelles, du logement, du développement économique, des infrastructures et du transport.

« Un autre enjeu qui ressort est la fiscalité municipale. Il y a un fossé fiscal qui s'est créé entre le Québec et les municipalités. On a reçu plus de responsabilités. Ça va. Qui de mieux que les gouvernements municipaux pour décider de ce qui est bon pour leur localité? Par contre, le gouvernement du Québec encaisse encore tous les revenus. Nous, on est rattaché extrêmement au foncier. Le foncier ne grandit plus au rythme d'antan. L'économie s'est dématérialisée. Ce n'est pas ça qui rapporte des revenus aux municipalités. »

- Daniel Côté, président de l'UMQ et maire de Gaspé

En quatre ans, depuis que la Coalition avenir Québec (CAQ) est au pouvoir, certains enjeux ont avancé, reconnait Daniel Côté. En fiscalité, par exemple, des gains ont été faits. Les municipalités ont obtenu une partie des taxes à la consommation, une première dans l'histoire.

« Si on avance, c'est parce qu'on fait pression. Si le milieu municipal ne s'impliquait pas, on en parlerait du bout des lèvres probablement, mais on ne le reconnaitrait pas. Notre job est de faire pression. Des résultats s'en viennent. »

- Daniel Côté

Un autre enjeu fort important en Abitibi-Témiscamingue est évidemment la pénurie de la main-d'oeuvre. En ce moment, 4300 postes, dont 1000 dans le domaine de la santé, sont à pourvoir en Abitibi-Témiscamingue. À Amos, par manque de personnel, le programme de sports-études est menacé.

« Plusieurs services sont en danger. Il va y avoir une rupture de services, c'est sûr. Ça s'en vient. On l'a vue dans notre service de santé durant la pandémie. Maintenant, on entend de plus en plus parler de notre milieu scolaire. Je comprends qu'ils n'ont pas le choix de relocaliser les effectifs pour donner les services minimaux, mais notre population mérite mieux que des services minimaux. C'est ce qui fait la différence entre habiter un grand centre et habiter en région. »

- Sébastien D'Astous, président du caucus régional chez l'UMQ et maire d'Amos