La CAQ pense que le plan Dubé est la solution en santé


Suzanne Blais, Daniel Bernard et Pierre Dufour sont les trois candidats caquistes pour 2022 (François-Olivier Dénommé)

Les candidats caquistes des trois comtés de l'Abitibi-Témiscamingue pensent pouvoir améliorer les choses en santé.

Ils le savent, la situation est loin d'être idéale.

La Coalition Avenir Québec veut donc décentraliser les pouvoirs.  Les grandes orientations seraient prises à Québec, mais les décisions pour les opérations quotidiennes viendraient des gestionnaires locaux.

Le candidat d'Abitibi-Est, Pierre Dufour, juge qu'il faut redonner le goût aux gens de travailler en santé au public :

«Les gens qui travaillent dans le système trouvent qu'ils n'ont plus de qualité de vie.  Ils se retrouvent avec des horaires avec du temps double et ils décrochent.  Ils s'en vont aux agences.  C'est ce que la réforme Barrette semble avoir fait et on va corriger ça avec le plan Dubé.»

Les candidats de la CAQ ne se gênent pas pour critiquer la réforme Barrette, lancée en 2015, qui a eu des impacts majeurs ici.  La candidate d'Abitibi-Ouest, Suzanne Blais :

«C'est un échec, carrément et au détriment de la population.  Ceux qui ont été les pus brimés, ce sont les régions.  En Abitibi-Témiscamingue, on n'a pas d'hôpital régional.  Chaque hôpital a sa spécialité et on a un problème de proximité, on est à une heure (de route) de chaque spécialité.  Il est là le problème.»

À l'élection de 2018, la CAQ avait promis que chaque personne aurait un médecin de famille et, quatre ans plus tard, ce n'est vraiment pas le cas.  L'explication de Suzanne Blais :

«Vous allez me dire que la pandémie a le dos large, mais la pandémie n'a pas aidé.  On a mis le focus et on l'a encore, sur la pandémie, c'est venu ralentir nos projets.»

Dans son plan Dubé, la CAQ veut former et recruter plus de professionnels de la santé, miser davantage sur la première ligne et admettre plus d'étudiants en médecine, graduellement.