L'ex-maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, qui a espionné le greffier de la Ville, fera face à la justice.
Le politicien déchu doit se présenter devant le juge le 28 août prochain pour faire face à des accusations d'interception illégale de communications privées et d'abus de confiance.
Serge Péloquin a caché une caméra et un micro dans le bureau de son collègue, René Chevalier, pour épier ses conversations, de novembre 2020 à avril 2022. Le dispositif installé sur une bibliothèque et relié à une application sur le cellulaire de M. Péloquin a été découvert par le greffier lui-même. L'ancien maire avait alors invoqué l'article 52 de la Loi sur les cités et villes pour justifier cette écoute.
L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a conclu son enquête sur Serge Péloquin au cours des derniers jours et elle « tend à démontrer qu'il aurait effectué de l'écoute clandestine du greffier de la Ville de Sorel-Tracy, alors qu'il était maire de la municipalité », précise le porte-parole de l'UPAC, Mathieu Galarneau, en entrevue à Noovo Info.
La Procureure en chef adjointe par intérim de la Direction des communications du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Audrey Roy-Cloutier, nous confirme également qu' « après avoir analysé le dossier soumis à notre attention, des accusations ont été déposées ».
L'homme de 64 ans a été destitué pour un an de son poste de maire par la Cour supérieure l'an dernier, à la demande de la Commission municipale du Québec.