La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a remboursé plus de 500$ de vin acheté grâce aux frais des contribuables. (Jacques Boissinot | La Presse canadienne)

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a remboursé plus de 500$ de vin acheté grâce aux frais des contribuables.

Le vin a été acheté lors d'un dîner pour 12 personnes en Autriche au printemps dernier, lorsque Mme Plante a dirigé une délégation dans le cadre d'une mission à Vienne en avril afin d'apprendre comment cette ville gère ses logements sociaux.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Le dîner pour 12 personnes a coûté 1900$, dont 540$ pour huit bouteilles de vin. La facture n'apparaissait sur aucune note de frais.

Les dépenses ont été découvertes par le Journal de Montréal à la suite d'une demande d'accès à l'information. Les autorités municipales ont déclaré qu'elles considéraient le dîner comme un «événement» de rencontre et d'accueil et, par conséquent, comme faisant partie de la mission et non comme un repas. Mme Plante a admis qu'il s'agissait d'une erreur et que la facture a été remboursée.

La mairesse n'a pas voulu accorder d'entrevue à CTV News, mais son équipe a répondu dans un communiqué.

«Il s'agit d'une erreur exceptionnelle commise dans le cadre d'une mission. Une erreur exceptionnelle commise de bonne foi, qui a été corrigée.»

Le chef de l'opposition à l'hôtel de ville, Aref Salem, a répliqué que cela montrait que la mairesse était trop laxiste avec l'argent des contribuables.

 

«Elle essayait de le cacher, c'est certain», a-t-il lancé. «Le code d'éthique des élus de la ville - et nous avons eu des cours à ce sujet - interdit de rembourser de l'alcool, et c'est clair à la ville. Tout le monde le sait..»

Lundi, la présidente du comité exécutif de l'hôtel de ville, Dominique Ollivier, a remis sa démission à la suite d'allégations selon lesquelles elle aurait abusé de son compte de dépenses alors qu'elle était présidente de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM). Aujourd'hui, c'est la mairesse qui fait l'objet d'un examen minutieux.

«La dépense n'est pas importante, mais c'est le contexte», soutient Michel Seguin, professeur d'éthique et de gouvernance à l'UQAM.

«Étant donné que la ville affirme que les finances sont serrées et que les taxes devraient augmenter, dépenser l'argent des contribuables pour acheter du vin témoigne d'un manque de sensibilité», a-t-il ajouté.

L'équipe de la mairesse soutient qu'elle tente de réduire les dépenses liées aux missions internationales.

La commission municipale du Québec a déclaré qu'elle enquêtait sur les achats d'alcool.