Des accusations d'abus de confiance, de production de faux et d'usage non autorisé d'ordinateur ont été déposées contre un ex-employé du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Est-de-l'Île-de-Montréal.
Une enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) visait Adams Diwa.
Selon l'enquête, «M. Diwa aurait utilisé les accès liés à sa fonction afin de produire de fausses preuves vaccinales, donnant accès au passeport vaccinal émis par le gouvernement du Québec, entre septembre et novembre 2021», peut-on lire dans un communiqué du Commissaire à la lutte contre la corruption.
Adams Diwa doit comparaître le 27 novembre au palais de justice de Montréal.
Pas un cas unique
M. Diwa n'est pas le seul employé d'un CIUSSS a avoir fait l'objet d'une enquête en lien avec les passeports vaccinaux émis pendant le pic de la pandémie de la COVID-19 au Québec.
En septembre 2022, une ex-employée du CIUSSS de la Capitale-Nationale a aussi été accusée d'avoir fourni de fausses preuves vaccinales.
Carolane Fournier a fait de fausses inscriptions dans le Registre de vaccination du Québec pour elle-même et pour d'autres personnes qui ont pu obtenir un passeport vaccinal sans avoir été vaccinées. Les infractions ont été commises entre le 8 et le 17 septembre 2021. Elle travaillait comme agente accompagnatrice au site de vaccination de l'Université Laval.
Elle a été accusée d'abus de confiance, production de faux documents et utilisation frauduleuse d'un ordinateur.
En février dernier, ce fut autour de Deborah Kapinga, âgée de 31 ans, de Brossard, d'être accusée de production de faux documents et d’utilisation frauduleuse d’un ordinateur.
Selon l'enquête de l'UPAC, l'ancienne employée du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal avait fabriqué de faux passeports vaccinaux en avril 2022.
Des cas de fraude liée aux passeports vaccinaux ont été répertoriés non seulement au Québec, mais aussi dans d'autres provinces du Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde.
Toujours des enquêtes
Selon des données transmises par la directrice générale de la Gouvernance, des affaires juridiques et des communications de l'UPAC, Nathalie Lefebvre, en matière de fausses preuves vaccinales, il y avait, au 20 septembre 2023, «cinq personnes accusées pour des infractions criminelles — dont deux ont été reconnues coupables — et 20 enquêtes criminelles toujours en cours.»
Toujours en date du 20 septembre 2023, l'UPAC fait savoir que «88 constats d’infractions pénales avaient été signifiés en matière de fausses preuves vaccinales et que 457 enquêtes pénales étaient toujours en cours.