Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a choisi d'offrir une part de sa hausse de salaire à l'organisme Le Club des petits déjeuners.
Le don «de sa poche» — totalisant 1500 $ — sera remis exclusivement pour les écoles de sa circonscription, soit Camille-Laurin.
«C’est une cause qui me tient à cœur et j’ai eu l’occasion d’y être grandement sensibilisé par les acteurs de ma circonscription», a déclaré le chef péquiste dans un communiqué acheminé aux médias.
Paul St-Pierre Plamondon souligne que dans Camille-Laurin, «seulement quatre écoles — totalisant environ 1410 élèves — ont accès au Club des petits déjeuners».
«Il y a cependant 13 écoles éligibles: cela implique que ces écoles ont toutes un indice de défavorisation (IMSE) de 8, 9 ou 10, soit les niveaux les plus élevés», précise-t-il.
«Il y a certes un besoin urgent pour de nombreux enfants à travers le Québec, mais la situation est encore plus difficile dans l’est de Montréal, particulièrement dans Mercier-Est et Ouest.»
Les députés du PQ avaient annoncé en mai qu’ils n’accepteraient que la moyenne de l’augmentation de salaire consentie aux travailleurs de la fonction publique et qu’ils remettraient le reste à des organismes.
Paul St-Pierre Plamondon a également fait un don aux organismes Infologis, Loge m'entraide et la Fondation des artistes du Québec.
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Un service universel d'alimentation pour les écoles
Le Parti québécois caresse l'idée de mettre sur pied «un service universel d'alimentation» pour les écoles primaires du Québec advenant son élection.
Le but d'un tel service serait «de permettre à chaque enfant de commencer la journée avec le ventre rempli.»
Le 3 avril dernier, le chef du Parti Québécois a d’ailleurs déclaré : « L'objectif est simple : zéro ventre vide. Dans une société développée et riche comme la nôtre, aucun jeune ne devrait aller à l'école sans manger à sa faim, au point de n'être pas capable de se concentrer et de s'appliquer correctement en classe. Pour tous ceux qui le souhaitent et qui le désirent, des dîners et des collations devraient être disponibles, dans toutes les écoles du Québec.»
«Beaucoup trop d’élèves avec la faim au ventre»
Au début du mois de novembre, le Club des petits déjeuners posait deux constats alarmants: les besoins alimentaires dans les écoles sont en forte hausse et 70 écoles en zone de grande vulnérabilité attendent sur une liste pour offrir le service de déjeuner à leurs élèves.
Entre 2020 et 2023, le nombre d’enfants rejoints par le Club des petits déjeuners a augmenté de 95%, passant de plus de 40 000 à plus de 79 000 au Québec, et cela alors que le nombre de programmes de petits déjeuners a augmenté de seulement 30%.
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Par ailleurs, le Club des petits déjeuners soulignait ne plus avoir la capacité financière de soutenir la mise en place de nouveaux programmes de petits déjeuners à travers le Québec en raison de l'inflation qui sévit, notamment via la hausse des prix des aliments — une hausse moyenne de 20 % du prix des aliments en moins de deux ans.
Le Club des petits déjeuners demandait alors au gouvernement du Québec de prévoir dans son prochain budget, les sommes nécessaires pour lui permettre de faire face à cette situation critique «en offrant une équité des chances à tous les enfants qui fréquentent un établissement scolaire situé en milieu défavorisé.»