Victoria Ramos, étudiante à la la State University of New York (Noovo Info)

À un an de l’élection présidentielle aux États-Unis, Noovo Info s’est rendu sur des campus universitaires dans les États de New York et du Vermont pour discuter des enjeux de la campagne à venir avec la génération Z.

La plupart des étudiants croisés lors de notre arrivée sur le campus de la State University of New York, à Plattsburgh se dirigeaient au pas de course vers l’un des pavillons en ce vendredi matin frisquet de novembre. 

Voyez le reportage de Julien Bouthillier sur ce sujet dans la vidéo qui accompagne cet article.

«Désolé, je n’ai pas le temps, je suis en retard pour mon examen», nous répondaient-ils lorsque interpelés par Noovo Info.

À quelques pas de là, Victoria Ramos avait quant à elle le temps — et l’envie — de discuter des enjeux qui divisent son pays.

«Le rêve américain est mort, affirme-t-elle sans détour. S’il n’est pas mort, il est en train de mourir.»

Un des enjeux les plus importants pour elle quand viendra le temps de voter est l’abordabilité et l’accessibilité des soins de santé, notamment pour les personnes trans et les avortements. Comme d’autres étudiants que nous avons rencontrés, elle est également préoccupée par le coût élevé des études universitaires.

«C’est stressant d’essayer d’avoir du bonheur tout en s’endettant tellement pour avoir une éducation», nous confie-t-elle.

 

Candice Clarke, étudiante en sciences biomédicales, rencontrée au même endroit sur le campus, est aussi préoccupée par la santé mentale. Elle espère que les candidats aux prochaines élections mettront de l’avant plus de politiques à cet égard. Si elle ne sait pas encore pour qui elle va voter, un enjeu important pour elle sera l’accès à de bons emplois pour les immigrants.

«Ils n’ont pas autant d’opportunités que les autres», dénonce celle qui est elle-même la fille d’immigrants. 

Des politiciens trop vieux? 

Un tour de traversier plus tard, nous voilà sur le campus de l’Université du Vermont, à Burlington. Ici, la plupart des étudiants sont plutôt à gauche et votent pour les démocrates selon un étudiant que nous croisons en arrivant sur le campus. Ce qui n’est pas trop surprenant au sein d’un État qui favorise aussi les candidats bleus.

Un groupe d’étudiants en enseignement que nous croisons aux abords d’un pavillon nous indiquent ne pas se reconnaître dans les candidats âgés entre lesquels ils doivent choisir.

«Ce sont tous des vieux hommes blancs», déclare Ava Filan.

«J’ai l’impression que souvent, la voix des jeunes est un peu négligée ou perçue comme du chialage», déplore pour sa part son amie Ava Gamberoni.

Leur collègue de classe, Peter Carlson-Belanger, déplore quant à lui que leur groupe d’âge est celui qui vote le moins aux États-Unis. En effet, selon des données du US Elections Project, seulement 52,5% des Américains de 18-29 ans ont voté lors des présidentielles de 2020. Les plus de 60 ans ont quant à eux voté à 78%. 

L’élection présidentielle se tiendra le 5 novembre 2024.