Les recteurs des universités anglophones du Québec ont rencontré le premier ministre François Legault pour faire une offre «historique» sur la francisation des étudiants d’autres provinces canadiennes et internationaux. C'est le terme utilisé par le principal vice-chancelier de l’Université Bishop’s, Sébastien Lebel-Grenier, en entrevue avec le chef d’antenne du bulletin Noovo Info Estrie, lundi.
Cette offre des universités Bishop’s, Concordia et McGill faite à M. Legault et à Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur, comprend des cours de français obligatoires pour les étudiants, si le gouvernement annule les hausses de frais de scolarité prévues.
Leur objectif est de faire en sorte qu'«au moins» 40% de leurs étudiants de premier cycle qui ne parlent pas français atteignent un niveau intermédiaire de compétence en français au moment de l'obtention de leur diplôme.
La réunion s'est tenue à Montréal à la suite de l’annonce d'une nouvelle politique de Québec qui doublerait les frais de scolarité des étudiants canadiens non québécois (de 8 992 $ à 17 000 $) et augmenterait les frais de scolarité des étudiants étrangers jusqu'à 20 000 $.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Les directeurs des universités McGill, Concordia et Bishop's ont fait cette proposition lundi lors d'une rencontre à Montréal. Le bureau de M. Legault a déclaré que la réunion était privée et a refusé de la commenter.
«Nous avons proposé de devenir des partenaires du gouvernement pour la francisation des étudiants qui ne parlent pas français et qui vont fréquenter nos universités», a toutefois commenté M. Lebel-Grenier auprès de Noovo Info, qui croit que le premier ministre Legault a bien compris l’offre.
«On est d’avis qu’ensemble, on peut présenter une solution qui permettrait au gouvernement d’avancer sur le plan de ses objectifs de protection et de promotion de la langue française tout en évitant les conséquences négatives pour l’ensemble du Québec qui découleraient des mesures annoncées», dit-il.
Par ailleurs, le dirigeant de Bishop’s estime que M. Legault réalise aussi que son université n’est pas une menace pour le français dans les Cantons-de-l’Est. Beaucoup d’étudiants qui viennent à Bishop’s sont «ouverts» et veulent en apprendre plus sur le Québec et le français, note-t-il.
Avec de l'information de CTV News et de La Presse canadienne.