Des paramédics du Bas-Saint-Laurent réclament l'abolition des horaires de faction


Manifestation de paramédics membres de la FPHQ du Bas-Saint-Laurent à Rimouski.

Les paramédics de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) au Bas-Saint-Laurent ont manifesté jeudi matin devant le CISSS à Rimouski afin de réclamer la fin des horaires de faction.

Selon la FPHQ, le ministère de la Santé et des Services sociaux a annoncé le 14 avril dernier que 50 horaires de faction seront convertis pour des horaires à l’heure sur le territoire québécois. Les CISSS régionaux doivent maintenant dévoiler les endroits ciblés.

Le vice-président aux relations de travail pour la FPHQ, Jérémie Landry, demande à la PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo, de « sortir de son mutisme » et de faire les annonces dans les plus brefs délais, soit sans attendre le renouvellement de la convention collective.

Il indique que les horaires de faction « prennent la population en otage » puisqu’ils occasionnent des délais supplémentaires pendant les interventions, contrairement à des horaires à l’heure. « Si un appel rentre à Matane pour Sainte-Félicité, le déplacement est déjà plus long qu’en milieu urbain et l’horaire de faction fait en sorte de prolonger encore de cinq à dix minutes l’intervention. »

Pour Jérémie Landry, ce type de gestion engendre également des enjeux de recrutement de personnel.

« Les jeunes qui sortent des cégeps ne sont pas intéressés à venir travailler sur des horaires de faction. Donc, ceux qui terminent leur formation vont vouloir venir en région, mais si les horaires ne sont pas annoncés, ils vont préférer aller vers des milieux urbains où ils ont des horaires à l’heure. On voudrait avoir une conversion pour attirer les jeunes en région et diminuer la pénurie de main-d’œuvre. »

Jérémie Landry, vice-président aux relations de travail pour la FPHQ

Des négociations sont en cours pour renouveler la convention collective échue depuis le 31 mars dernier.

Le syndicat qualifie les offres du gouvernement d’insuffisantes pour en arriver à une entente de principe. Parmi les points en litige, les syndiqués réclament notamment une bonification de leur fonds de pension. « Ce n’est pas normal que les paramédics ne puissent pas partir à la retraite sans pénalité avant 60 ans, déplore Jérémie Landry. C’est une job difficile physiquement. C’est difficile pour un paramédic de se rendre jusqu’à 60 ans. »