Captation volumétrique : le numérique de plus en plus réel arrive à Alma
Le CoLab d’Alma dévoile le premier studio de captation volumétrique de l’Est du Canada.
Un dôme de 5 mètres de diamètre équipé de 75 caméras 4K, 70 panneaux lumineux et propulsé par l’intelligence artificielle permettent de transformer un humain en action en modèle 3D animé. Il s’agit d’une technologie de près d’un million de dollars qui place la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean cinq ans en avance dans le domaine du numérique.
La technologie de captation volumétrique permet d’avoir un produit final extrêmement réaliste. Le studio permet de réduire le nombre d’étapes habituellement nécessaire à l’animation 3D. «C’est la nouvelle version de la vidéo. On capte des images vidéo et on les convertit en vidéo 3D. Ensuite on pourrait prendre notre captation et l’inclure dans des jeux ou encore pour faire de la formation on peut l’inclure dans n’importe quoi», décrit le PDG de Genuis XR et créateur du studio immersif, Azad Abbasi.
Pour l’instant les chercheurs et concepteurs sont encore au stade d’exploration de cette primeur technologique qui met en lumière une infinité de projets de création dans tous les domaines tels que la cinématographie, le sport, le tourisme. Par exemple, combiner avec la réalité virtuelle et la réalité augmentée il serait possibilité de reconstituer un environnement numérique du passé et d’y inclure un humain qui y serait en pleine immersion. Pour le Collège d’Alma, il s’agit notamment d’une opportunité pour bonifier les formations de ses étudiants. Par exemple un étudiant en technique policière pourrait être filmé lors d’une intervention simulée.
«Ça permettrait à nos étudiants de s’observer et de se corriger en détail», ajoute la directrice générale du Collège d’Alma et présidente du CA du CoLab, Marie-Ève Gravel. Pour reprendre l’exemple, l’étudiant en technique policière pourrait également être dans une simulation numérique. Il serait alors possible pour lui de vivre une première immersion dans son futur rôle de policier.
«Le jeune serait alors mieux préparé, moins stressé quand ça arrivera pour de vrai, c’est un avantage que nos étudiants auront sur le marché du travail et on espère que cette technologie sera aussi un moyen d’attirer les futurs étudiants», explique Mme Gravel.
Pour la région c’est également un moyen de se diversifier et d’attirer des entreprises qui évoluent dans le secteur technologique. «On parle beaucoup d’aluminium, de la forêt, mais il faut aussi parler des nouvelles technologies, c’est l’avenir. Nos jeunes arrivent et ils vont contribuer à bâtir notre société. C’est une vraie fierté pour la Ville d’Alma», affirme la mairesse Sylvie Beaumont.